• Vous regardez sûrement tous des animes, ou lisez des mangas, qui nous viennent tout droit du Japon. J'en ai moi-même consommé un max quand j’étais jeune, du temps du club Dorothée... Les chevaliers du Zodiaque, Goldorak, Ken le Survivant, Dragon Ball... Qu'est-ce que j'ai pu passer du temps devant la télé, au grand Dam de mes parents. Et de beaucoup de parents d'ailleurs, car le club Dorothée s'est arrêté en 1997 suite à une campagne contre l'émission, venant de familles de France et d'une certaine Ségolène Royal. 

    Bref, je m'égare. Tout ça pour dire qu'aujourd'hui, les mangas occupent une place importante en France. Presque tous les ados en consomment à foison, que ce soit à la télé pour les animes, en manga papier, ou même sur le net. La France est le pays le plus consommateur de mangas, après le Japon. Une grande réussite pour ce qui était qualifié de "japoniaiseries sans avenir", à l'époque.

    Dans la plupart des cas, les mangas n'apportent que du divertissement. Mais il y a des gens pour qui les mangas et les animes prennent une place trop importante dans leur vies. Et c'est le cas d'un homme qui était mon ami : Léo.
    Il avait à peu près le même âge que moi : la vingtaine bien entamée. On avait découvert les animes au même moment, à la télé, devant le club Dorothée. On s'amusait dans la cour de récrée à mimer nos héros favoris, à lancer des "Kamehameha" après avoir essayé de se transformer en super guerrier, sans succès. Ce n’étaient que des jeux d'enfants à l'époque. On était juste gentiment influencés par ce qu'on voyait à la télé.

    Puis on a grandi, mais on a toujours gardé contact. Pendant que moi je continuais occasionnellement à lire des mangas et regarder des animes comme One Piece ou Dragon Ball, lui était devenu de plus en plus obsédé par ce qu’était devenue une vraie passion dévorante.
    Au début, ce n’était pas bien méchant. Il passait la plupart de son temps à lire des mangas et à regarder des épisodes d'animes sur son ordinateur. Cela ne l’empêchait pas de travailler et de passer du temps avec nous. Il avait un petit boulot de livreur à Besançon. Vu qu'il vivait encore chez ses parents, presque tout son salaire allait dans l'achat de ses mangas et produits dérivés.

    Sa chambre était remplie de posters, de sabres japonais, de peluches à l'effigie de personnages de manga. J'y avais même aperçu une réplique d'une Dragon Ball. Une vraie chambre d'"Otaku", comme il aimait se faire appeler. Une sorte de geek mais tourné exclusivement vers tout ce qui vient du Japon. Il devenait un peu vieux pour tout ça, mais personne ne l'en blâmait. Il avait un travail et une vie sociale, c'est ce qui comptait.

    Mais ça s'est vite aggravé. Il avait fait plusieurs voyages au Japon, et après chaque retour, il devenait de plus en plus obsédé par sa passion. Il ne sortait pratiquement plus de sa chambre. Il était souvent absent au travail, et ne nous voyait que très rarement. À la maison, ses parents ne le voyaient que pour manger. Ses seules sorties étaient pour se rendre au magasin de mangas et de produits dérivés, et les expositions sur le Japon comme la fameuse Japan Expo. Je l'y avais accompagné quelques fois, c’était vraiment sympa les premières fois. Les cosplays de Léo étaient à chaque fois fabuleux. Il était très méticuleux, il fallait que ça ressemble le plus possible à son personnage. Mais j'ai fini par ne plus l'accompagner, par faute de temps et d'envie.

    Lui aussi, il a fini par ne plus y aller. À vrai dire, il a fini par ne plus sortir du tout de sa chambre. Ça faisait quelques mois qu'on n'avait plus vu Léo quand on a reçu un appel de sa mère. Elle nous demandait de l'aide car elle ne savait plus quoi faire avec son fils.
    Celui-ci avait perdu son emploi car il ne s'y rendait plus. Il s’était réfugié dans sa chambre et n'en sortait plus. Nous nous sommes rendus chez lui et avons bien tenté de lui parler ou de le raisonner, mais sans succès. Il ne répondait que par des injonctions du style "Allez-vous-en !", "Partez, je ne veux voir personne !" ou encore "Ototoikiyagare !" qui - après avoir cherché sur internet - signifie à peu près la même chose en japonais.

    Impossible de nouer le contact. Après avoir discuté avec sa mère, elle m'a révélé qu'il n'ouvrait la porte que pour prendre le plateau d'aliments qu'elle lui apportait chaque jour. Je lui ai suggéré de couper internet, ou même l'électricité, mais elle a répondu que si elle faisait ça, il se suiciderait, comme il lui avait dit.

    Je me suis renseigné sur internet et divers forums, et il semble que Léo était un cas très sévère d'Hikikomori, ces adolescents ou jeunes adultes qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés chez leurs parents, le plus souvent dans leur chambre pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, en refusant toute communication même avec leur famille, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels. Encore plus que selon les dires de sa mère, Léo ne sortait jamais pour aller aux toilettes quand quelqu'un était encore là. Uniquement quand la maison était vide.

    Il n'y avait rien que nous puissions faire, alors nous sommes partis. Nous n'avons plus eu de nouvelles de Léo pendant encore plusieurs mois, jusqu'à un nouveau coup de fil de sa mère. Léo avait disparu depuis plusieurs jours. Il n'avait pas touché à son panier-repas, et, craignant le pire, sa mère a ouvert la porte pour trouver une chambre vide.
    Elle a prévenu les autorités, mais voulait aussi savoir si son fils nous avait contacté d'une manière ou d'une autre. Nous nous sommes directement rendus sur place pour essayer de trouver ce qui avait poussé Léo à quitter sa chambre. Pour cela, nous avons décidé de d'aller voir à l’intérieur, il y avait peut-être un mot ou bien un indice.

    Quand nous sommes rentrés, une odeur insupportable nous a rempli les narines. Une forte odeur d’excréments et d'urine. En effet, nous avons pu constater par nous-même qu'il ne sortait que très rarement pour faire ses besoins : il les faisait directement dans sa chambre, dans un seau et des bouteilles. C’était immonde.

    La chambre était toujours remplie de mangas, figurines, et autres peluches. Bien plus que la dernière fois où j’étais venu. Mais il y avait de nouvelles choses, comme ces traversins avec des filles d'anime imprimées dessus. Et pas que des adultes...
    J'ai noté que son sabre préféré, celui d'Ichigo dans Bleach, n’était plus là. On ne savait pas s'il s'en était séparé, ou pire, s'il l'avait emmené avec lui.

    Au milieu de tous ces mangas, déchets, et autres mouchoirs usagés, son ordinateur portable était encore là. Nous l'avons allumé pour voir si nous pouvions en apprendre davantage sur ce qui l'aurait poussé à partir.
    Nous ne nous attendions pas à voir de telles horreurs. Il semblait que Léo aimait beaucoup le hentai, le porno version anime. Mais pas n'importe lequel. Son ordinateur portable était rempli de photos mettant en scène des petites filles, et certaines très jeunes. Il n'y a qu'au Japon que vous pouvez trouver ça, ça s'appelle le lolicon là-bas. Bref, il y en avait bien pour 1Go d'images. C’était déjà à gerber, mais nous n’étions pas au bout de nos surprises.

    Dans ses dossiers de photos et de vidéos, il y avait aussi un dossier nommé "Guro". Ne cherchez pas ça sur internet, croyez-moi, ça ne vaut pas le coup d'apaiser votre curiosité. En gros, c'est du hentai, mais très glauque, gore. Il y avait des images de femmes, d'hommes et d'enfants découpés. Les membres arrachés. C’était vraiment effrayant. 
    J'ai préféré ne pas effacer ces images pour laisser la police faire son enquête plus efficacement. Le seul indice que j'ai noté sur son ordinateur est qu'il avait installé le logiciel Tor qui permet de parcourir le Deep Web. Mais ne m'y connaissant pas plus en informatique, je n'ai touché à rien d'autre.

    Après enquête, selon la police, Léo fréquentait le Deep Web depuis un moment. C'est là qu'il trouvait ces images de Lolicon, Guro, et autres perversions pires encore, comme le Toddlercon. Après des recherches, j'aurais préféré ne jamais savoir ce que c'était. L'ami qui avait grandi avec moi était devenu un pervers de la pire espèce, et le fait qu'il était à l’extérieur me faisait frissonner...

    La police a également trouvé un site que Léo consultait tous les jours. Il semble que c'était une sorte de forum où se pratiquait le roleplay, ou RP, une sorte de jeu de rôle où chacun se met dans la peau d'un personnage et n'en sort jamais tant qu'il est connecté.
    Il y passait 80% de son temps en ligne. Son personnage se faisait appeler Kenji25, et il était une sorte de samouraï, pourfendant ses ennemis à l'aide d'un katana.
    Les détails donnés par la police étaient moindres. En effet, il y avait des montagnes et des montagnes de texte à lire. Mais, pour l'instant, rien qui n'indiquait pourquoi il avait quitté le confort de la maison familiale.

    Finalement, nous n'avons pas pu en savoir davantage sur la disparition de Léo. Nous n'avons pas eu de nouvelles de sa part depuis... 
    Mais hier, alors que je parcourais les actualités, je suis tombé sur cet article :

    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/besancon-un-homme-sauvagement-agresse-au-sabre-7786051809

    Ça m'a tout de suite fait penser à cette histoire. Et si c’était lui ?


    votre commentaire
  • "Fiston, nous devons avoir une discussion à propos d'internet"

    C'est ce que j'ai dit à mon fils alors qu'il était sur son ordinateur. Il était en train de jouer a Minecraft, sur un serveur public. Il était absorbé par le jeu, les yeux rivés sur son écran. On pouvait voir des lignes de conversations défiler sur le canal de discussion.

    "Fiston, peux-tu arrêter ton jeu quelques minutes ?"


    Pour une fois, il a accepté de quitter le jeu et d'éteindre l'ordinateur. Il m'a demandé si j'allais encore lui raconter une de mes "histoires ringardes". J'ai fait semblant d'avoir le cœur brisé en lui faisant remarquer que d'habitude, il avait l'air de les aimer, mes histoires ringardes.

    Il avait grandi en écoutant mes histoires, qui parlaient d'enfants rencontrant des sorcières, des fantômes, des loups-garous, des trolls... Comme beaucoup de parents, j'ai utilisé ces contes pour, en quelque sorte, apprendre la prudence à mon fils. Les pères célibataires comme moi se doivent d'user de tous les outils mis à notre disposition pour l'éducation des enfants.

    Il m'a gentiment dit que ça lui plaisait quand il avait six ans, mais que maintenant qu'il avait grandi, ça ne lui faisait plus peur et qu'il trouvait même ça un peu stupide. Il a ajouté qu'il voulait bien en écouter une quand même sur internet, mais seulement si je la rendais vraiment très effrayante.

    J'ai un peu hésité, mais il m'a rappelé qu'il avait 10 ans et qu'il n'était pas un froussard, alors j'ai dit que j'allais essayer.

    On est descendus dans le salon, et j'ai commencé à raconter l'histoire.

    "Il était une fois, un garçon nommé Colby..."

    On pouvait voir la déception sur son visage. Il avait l'air de se dire "encore une histoire pour gamins de papa".


    Colby s’était connecté à internet et avait navigué sur plusieurs sites pour enfants. Au bout d'un moment, il avait commencé à parler à d'autres enfants, via des jeux online, ou sur des forums. Il s’était lié d'amitié avec un autre garçon de 10 ans, nommé Helper23. Ils aimaient les même jeux vidéo et les mêmes séries. Ils rigolaient aux blagues de l'un et l'autre. Ils découvraient de nouveaux jeux ensemble.

    Après plusieurs mois d'amitié, Colby avait offert 6 diamants dans le jeu sur lequel ils jouaient alors. C’était un cadeau très généreux. L’anniversaire de Colby s'approchait à grands pas, et Helper23 voulait lui offrir un super cadeau dans la vraie vie. Colby avait pensé que ce ne serait pas grave s'il donnait son adresse à Helper23, à condition qu'il promette de ne pas la divulguer à des étrangers, ou à des adultes. Helper23 avait juré de ne rien dire, même pas à ses propres parents, et avait posté le colis.


    J'ai interrompu mon récit pour demander à mon fils s'il pensait que c'était une bonne idée que l'enfant donne son adresse à Helper23. Il a dit que non. Malgré lui, il avait fini par se laisser emporter par l'histoire.


    Eh bien, Colby ne trouvait pas l'idée bonne non plus. Il se sentait coupable d'avoir donné son adresse, et sa culpabilité ne faisait qu'augmenter, de plus en plus. Alors qu'il enfilait son pyjama la nuit suivante, sa culpabilité et sa peur étaient telles qu'il n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort auparavant. Il s’était convaincu d'avouer la vérité à ses parents. La punition serait dure, mais au moins il aurait la conscience tranquille. Il s’est glissé dans son lit, en attendant que ses parents viennent lui souhaiter bonne nuit.


    Mon fils savait que la partie effrayante allait venir. Malgré ce qu'il avait dit avant, il était quand même un peu angoissé, et agrippait fermement mon bras.

    Colby entendait le moindre bruit de sa maison. La machine à laver qui tambourinait dans la pièce d'à côté, les branches d'arbres qui frappaient les vitres, son petit frère qui dormait dans la chambre voisine. Et d'autres bruits... qu'il ne pouvait pas identifier. Puis les bruis de pas de son père qui s'approchait de la porte de sa chambre.


    "Papa ?" avait-il dit nerveusement. "J'ai quelque chose à te dire."


    Son père a alors passé la tête dans l’entrebâillement de la porte, mais l'angle de celle-ci était bizarre. Dans l'ombre, il semblait que sa bouche ne bougeait pas et que ses yeux n’étaient pas normaux.


    "Oui, fiston ?"


    La voix n’était pas normale non plus.


    "Tout va bien, papa ?" a demandé Colby


    "Oui, oui" a répondu le père, toujours avec cette voix bizarre. Colby s'est enfoncé dans les couvertures, inquiet.


    "Hum... Maman est là ?"


    "Me voilà !" La tête de sa mère a émergé en dessous de celle de son père. Sa voix semblait fausse, forcée.
    .
    "Allais-tu nous dire que tu as donné notre adresse à Helper23 ? Tu n'aurais pas dû faire ça ! Nous t'avons toujours dit de ne pas révéler tes données personnelles sur internet !"

    Elle a continué.

    "Ce n’était pas un enfant ! Il faisait juste semblant d'en être un. Tu sais ce qu'il a fait ? Il est venu chez nous, a pénétré a l’intérieur, puis nous a assassinés, tous les deux ! Juste pour passer un bon moment avec toi !"

    Un homme a alors émergé de derrière la porte de sa chambre, tenant dans ses mains deux têtes tranchées. Colby hurlait et haletait, tandis que l'homme laissait tomber les têtes sur le sol, dégainant un large couteau. Il est entré dans la chambre, et s'est dirigé vers le garçon.

    Mon fils avait hurlé également. Il se protégeait les yeux avec ses mains. Mais l'histoire ne faisait que commencer.

    Après plusieurs heures, le garçon était quasiment mort, et ses cris s’étaient transformés en pleurs. Le tueur avait alors remarqué les lamentations d'un bébé venant de la chambre voisine. C’était un régal pour lui, lui qui n'avait jamais encore assassiné un bébé, et était alors enthousiaste à cette idée. Helper23 a retiré le couteau du ventre de Colby le laissant à l'agonie, avant de suivre les cris dans la maison, comme un appel des sirènes.

    Dans la chambre du bébé, il s'est approché du landau, et a pris le nourrisson dans ses bras. Il s'est dirigé vers la lumière pour mieux le voir. Alors qu'il le tenait dans ses bras, les pleurs du bébé se sont arrêtés. Il souriait. Helper23 n'avait jamais encore tenu un bébé dans ses bras, mais il le berçait comme s'il avait fait ça toute sa vie. Il a essuyé ses mains ensanglantées sur une couverture, afin qu'il puisse caresser la joue du bambin.

    "Hé, coucou toi !"

    La lueur de sadisme dans son regard s’était éteinte, laissant place à un regard bienveillant et chaleureux. Il est sorti de la chambre, l'a nommé William et a décidé de le ramener chez lui pour l'élever comme son propre enfant.

    Une fois mon histoire finie, mon fils était visiblement troublé. Entre deux respirations saccadées, il a balbutié : "mais papa... Je m'appelle William aussi !".

    Je lui ai fait un clin d’œil complice, tout en caressant ses cheveux.

    "Je le sais bien, fiston."

    William est remonté dans sa chambre en courant, et en pleurant toutes les larmes de son corps.
    Mais au fond... Je pense qu'il a aimé l'histoire.

    Source:Creepypasta from the Crypt


    votre commentaire
  • Konnichiwa Minna-San!

    Dsl sa fesait longtemps que je publiais pas...Du coup pour me faire pardonner je vous retrouve avec un nouveaux CreepyPasta^^

    Bonne lecture les Nekos!^^

    J'ai toujours été très impressionnable. Aussi loin que je me rappelle, il en a toujours fallu très peu pour m'effrayer. Et ce que j'ai vu ce jour-là m'a à jamais laissé une marque. Je vis bien aujourd'hui, mais à chaque réunion de famille, les souvenirs de cette nuit remontent. J'avais 17 ans.

    Mes parents venaient de divorcer et mon père avait déménagé à l'autre bout de la ville. Ah, et ne m'en voulez pas si je ne donne ni d'endroit exact, ni de noms. Si j'écris tout ça, c'est avant tout pour... exorciser ce souvenir. Et ce qui a suivi. Étant mineur à l'époque, j'étais donc la plupart du temps chez ma mère, et j'allais chez mon père pendant les vacances scolaires. Quand j'allais chez lui, on passait notre temps à jouer à la console et il me faisait conduire son Range Rover. C'était d'ailleurs marrant de voir un sigle "Conduite Accompagnée" sur un Range Rover.

    Ce soir-là, un vendredi en sortant du lycée, j'ai appelé ma mère pour lui dire que je sortais avec des amis et que je ne rentrerai que tard dans la nuit. Je lui ai dit qu'on allait se faire un bowling, mais en vérité on était allés fumer derrière l'église. Il était déjà tard, deux ou trois heures du matin peut-être quand on a décidé qu'on était assez déchirés pour la soirée. J'ai laissé mes amis derrière l'église et je suis parti.

    Je ne sais pas ce qui m'a pris, mais je me suis dit que j'allais prendre un raccourci. Il y avait un petit chemin qui coupait à travers la forêt et qui débouchait sur le centre-ville. C'était ça ou marcher trois kilomètres au bord de la nationale. J'avais l'impression de marcher depuis des heures quand j'ai senti que j'allais vomir. Ça m'est venu d'un coup, j'ai sauté dans le bas côté, je suis parti derrière un buisson et j'ai tout lâché. J'avais encore la tête qui tournait et j'ai vu des lumières. Des phares. Je me suis dit que c'étaient les flics et que j'étais foutu. Mais je me suis quand même caché dans le buisson plein de vomi. L'instinct de survie sûrement.

    La voiture est passée devant moi, lentement. J'avais la tête qui tournait et j'étais franchement défoncé, mais j'ai bien vu que ce n'était pas la police. C'était une Skoda blanche, avec une porte bleue côté passager. Elle s'est arrêtée à une dizaine de mètres et un homme en est sorti. J'ai pas vu à quoi il ressemblait, j'ai pas osé sortir mon visage du buisson. Il a lentement marché jusqu'au coffre et l'a ouvert. Et c'est là que tout a changé pour moi et ma famille.

    L'homme a sorti une fille ligotée du coffre de la Skoda. Elle était inconsciente. Ou morte. Elle était petite, peut-être même qu'elle avait mon âge. Il l'a lâchée par terre comme un sac de viande. Il s'est assis dessus et l'a frappée, encore et encore. Des coups de poing dans le nez, la bouche, la gorge. L'homme s'est acharné sur elle, et moi je tremblais les yeux grands ouverts, caché à quelques mètres de là. Quand il s'est calmé, il a chargé la fille sur ses épaules et s'est enfoncé dans la forêt.

    Je ne savais pas quoi faire ; attendre qu'il parte ou m'enfuir en courant. Je ne sais pas combien de temps j'ai attendu, mais l'homme ne revenait toujours pas. Et là, je me suis dit qu'il m'observait peut-être, qu'il était à quelques mètres de moi et qu'il attendait peut-être que je bouge. J'ai senti une décharge d'adrénaline et j'ai couru vers l'opposé de la direction que cette bête humaine avait prise. Je ne savais pas où j'allais atterrir mais ça m'était égal tant que j'étais loin d'ici. Quand je suis arrivé sur le parking du Leclerc et que j'ai enfin vu les lumières du centre-ville, j'ai éclaté en sanglots. Et j'ai vomi. Mais pas à cause de l'herbe cette fois.

    Je ne sais pas pourquoi je n'en ai pas parlé à ma mère le lendemain. Elle a pourtant vu que je n'étais pas bien, j'avais envie de lui dire, mais je l'ai gardé pour moi. Je ne l'ai même pas dit à mes amis. Je devais partir chez mon père ce samedi matin mais je n'étais pas vraiment motivé. Je savais que je devrai passer près du chemin où j'avais vu... le monstre. Quand ma mère et moi sommes passés devant en voiture, mes jambes tremblaient et j'ai bien cru que j'allais me pisser dessus. Quand je suis arrivé chez mon père, je n'avais qu'une hâte, c'était de m'enfermer chez lui.

    Je ne lui ai pas non plus parlé de ce que j'avais vu. On a passé le samedi devant la console, mais je n'étais pas vraiment là. J'ai demandé à mon père si on pouvait aller à la plage. J'avais envie de conduire, de me changer les idées et surtout d'aller loin. J'ai demandé les clés du Range Rover à mon père pendant qu'il préparait des sandwiches. Et je me rappellerai toujours de ses mots :

    "J'ai tapé un sanglier avec le Range Rover, il est foutu. J'ai une voiture de prêt, tu peux aller la chercher sur le parking si tu veux. C'est la Skoda blanche, avec la porte bleue."

    Bonne journée/Bonne soirée les nekos!^^

    Miss_Neko^^


    votre commentaire
  • Konnichiwa les neko!

    Je suis contente de vous présentée un nuveau CreepyPasta...de Adventure Time.Pour ceux qui connaisent pas aller voir cette émmision de télé pour ''enfants''mais pour tout age.

    Bonne lecture!^^

    Adventure Times ! 

    Que tout le monde rapplique ! 


    Filant vers un grand pays magique ! 

    Jack le chien ! 

    Et Finn l’humain ! 

    Non, vraiment peur de rien ! 

    Adventure Times ! »



    Si ce générique vous fait sourire, vous n’avez pas dû vivre ce que j’ai vécu devant celui-ci… 



    J’étais seul chez moi, je venais de finir une soirée horreur, films, jeux et creepypastas, on avait fait la totale avec mes potes. On avait parlé de fantômes, d’êtres extraterrestres, de légendes urbaines, le tout devant l’intégral de James Wan.



    Malheureusement, tout a une fin, et quand ils furent partis, je ne me sentais plus d’humeur à voir encore un énième truc d’horreur, alors je me suis dit « pourquoi ne pas regarder une bonne vieille série animée ? » J'ai donc énuméré toutes les séries que je pouvais regarder. 



    Un Lauren Faust ? … Non ! 



    South Park ? … Non ! 



    Regular Show ? … Non ! 



    Adventure Times ? … Et pourquoi pas ! 



    Je me suis mis à la recherche d’un épisode qui n’aurait pas eu le privilège d’être vu par ma personne. 



    J’ai cherché pendant une dizaine de minutes, en me remémorant les moments forts de la série avec toujours l’air du générique dans la tête. J’ai toujours adoré cette parodie de Donjons & Dragons, l’univers était classe et les personnages attachants. J’avais moi-même mon perso préféré : la jeune vampire, Marceline. 

    Enfin !


    Enfin, j'avais enfin trouvé un épisode, bon, en VO non sous-titré. J’ai toujours préféré la VF pour cette série, mais un nouvel épisode quand même. 

    Son nom… J’ai dû l’oublier mais je crois que c’était un « Adventure Times Finnward suicide » ou « finn.exe », ou un truc dans le genre, mon esprit n’est plus le même depuis ce moment….

    En téléchargeant l’épisode, je pris un bâton d'encens qui reposait auprès du vase du salon, l’allumai et le mis sur sa base. L’odeur de ma soirée, un mélange de bières et de chips bon marchés, devenait pratiquement insoutenable.

    Je transférai l'épisode de mon ordinateur à ma télé et l’épisode commença. Le générique était normal, tout à fait normal et pareil pour le début, on suivait les tribulations de Jack et de Marceline.

    Et là… Une fumée vint envahir la salle ! Qu'est-ce que c’est ? 

    Dans l’épisode, la silhouette de Finn se fit voir à travers une fenêtre ! Jack et Marceline voulurent lui dire salut, mais le héros sortit un bras de la fenêtre et égorgea jack avec un bout de cette dernière. On le vit se vider de son sang pendant de longues minutes. 

    De la fumée envahit encore plus la pièce !

    Marceline se mit à courir, mais une main la prit par le bras. Cette même main vint lui attacher les siennes dans le dos… Finn la mit alors à genoux… Il approcha une main de son pantalon… Il n’allait pas… Il ne pouvait pas… C’EST UNE SÉRIE POUR GOSSES PUTAIN ! 

    Quand je voulus prendre la télécommande sur la banquette, PUTAIN, IL ME REGARDAIT LE CON ! Il me suivait du regard, je sursautai d’un seul coup avant de voir que …. HO MON DIEU….. Son chapeau, son sac, on aurait dit qu’ils étaient réels putain, RÉELS !

    Cette fumée était de plus en plus odorante !

    De peur, mais aussi de folie, je donnai un coup de poing dans l’écran, qui se brisa sur le coup, des morceaux de verre et des étincelles fusaient du cadavre de la télé…. Mais Finn était toujours là….. Dans les décombres de cette carcasse qui devait être ma télévision, je vis encore Finn…. Mais ce n'était plus Finn que l’on pouvait voir…. Enfin pas exactement….. C’était son reflet !

    La fumée conquérait l’appartement, devenant de plus en plus envahissante.

    Sa main me prit par le cou et me souleva, je pus voir son visage toujours souriant, comme un masque…. Un masque qu’il enleva avec ses ongles, montrant sa chair à nu, du sang perlant sur son bras, coulant par terre, litre après litre, il s’attaqua aussi à ses yeux, qu’il enleva avec une facilité des plus morbides, laissant un liquide blanc sortir des trous béant ….. Mais après plusieurs cri de douleur, il me jeta sur la table basse, la cassant nette sur le coup en même temps que mon dos, et pris sa tête nue de toute chair, exceptée celle qui pendait, et il commença à tirer sur sa propre tête, la faisant craquer, ses mains cartoonesques autour de son cou, se griffant avec des mouvements impatients, similaires à ceux d'un homme essayant de se libérer ou d’échapper aux mâchoires d'un prédateur...

    La fumée envahit encore plus le salon quand la porte s’ouvrit, laissant entrer mes parents ! 

    « OH MON DIEU ! » cria ma mère.


    Ils allaient peut-être pouvoir me sauver ? 

    « LE SALON….. LA TÉLÉ ! »

    Je n’eus même pas le temps de répondre à cette phrase, que mon père s’approcha de moi, prit le bâton d’encens dans une main et mon cou dans l'autre !

    « TU FUMES PETIT CON ! » Me cria-t-il en me montrant l’encens… Ou plutôt le pétard !

    Miss_Neko^^


    votre commentaire
  • Konnichiwa les Neko!

    On se retrouve avec un autre CreepyPasta(encore?).Mais cette CreepyPasta est de Minecraft.Je vous souhaite bonne lecture.^^

    J'ai récemment crée un nouveau monde en single player sur Minecraft. Tout était normal au début quand j'ai commencé à couper des arbres et fabriqué une table de travail. J'ai remarqué un mouvement dans le brouillard dense. (J'ai un ordi assez lent alors je jouais avec un petit rendu de distance) Je pensais à une vache alors je la suivis, histoire d'avoir un peu de cuir pour une armure.

    Ce n'était pas une vache. C'était un autre joueur avec la skin par défaut, mais les yeux vides fixés sur moi. Aucun nom affiché au dessus de lui. Et j'ai vérifié que j'étais bien en mode single player. Il n'est pas resté longtemps. Il m'a regardé puis s'est enfui dans le brouillard. Je le poursuivis un moment par curiosité, mais il avait totalement disparu.

    J'ai continué avec le jeu, pas sur de quoi penser. Alors que je naviguai plus loin dans le monde généré, je vis des choses que l'ordi ne pouvait pas du tout générer tout seul : des tunnels de 2x2 blocs, des pyramides parfaites faites en sable, des arbres avec branches mais sans feuilles... J'eus l'impression d'être constamment observé par le joueur sans nom, de loin. Mais dès que je me tournais vers lui, plus rien. J'essayai d'augmenter le rendu de l'horizon sans succès...

    Je sauvegardai la map et allai sur le forum pour me renseigner sur ce mystérieux perso. Aucun post ne le mentionnait. J'en ai donc crée un pour voir si quelqu'un a eu une expérience similaire. Le post a été complètement supprimé dans les 5 minutes suivantes. J'ai réessayé, et le topic disparut encore plus vite. Je reçus un message privé d'un utilisateur nommé 'Herobrine' ne contenant qu'un seul mot : "Stop". En allant sur son profil, j'arrivai sur une erreur 404 (page non trouvée)

    J'ai reçu un e-mail d'un autre utilisateur. Il me dit que les modérateurs pouvaient lire le contenu des messages privés et que c'était plus sûr par mail. Les gens qui ont rencontré ce mystérieux perso ont fait des recherches sur Herobrine et il s'avère que c'est un nom couramment utilisé par un gamer suédois. Après plus d'infos, il s'avérait que c'était le frère du créateur de Minecraft, Notch. J'ai mailé Notch personnellement et lui demanda s'il avait effectivement un frère. Il mit un temps pour répondre mais il répondit :

    "J'avais. Mais il n'est plus parmi nous maintenant."
    -Notch

    Je n'ai plus jamais revu le mystérieux joueur depuis la première fois. Et je n'ai vu aucun changement sur d'autres mondes que le mien. J'eus le temps de faire un screencap quand je l'ai vu la première fois. C'est la seule preuve de son existence.

    Miss_Neko^^


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires